Les structures sanitaires s’impliquent dans le processus de remplacement de l’emblème de la Croix-Rouge par leurs signes respectifs

Depuis un moment, la Croix-Rouge de la RDC en collabo-ration avec ses partenaires du Mouvement international
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, s’est engagée dans les actions de sensibilisation et de plaidoyer pour la promotion et la protection de son emblème, la croix-rouge sur fond blanc ainsi le remplacement des signes alternatifs aux structures sanitaires utilisant abusivement l’emblème croix rouge. Le constat est que, dans les différents coins de la RDC, l’utilisation abusive de l’emblème croix rouge est faite par ignorance. Lors des séances de sensibilisation et de remplacement de signes, quelques témoignages ont été recueillis par les communicateurs de la Croix-Rouge de la RDC. Certaines structures sanitaires se sont engagées à accompagner la Croix-Rouge dans cette démarche. Cette démarche ainsi amorcée, devra se poursuivre sans faille afin d’aboutir au résultat escompté qui est celui de : « zéro structure, arborant le signe croix rouge sur fond blanc en RDC».

GOMA NORD-KIVU

en
C’est à la demande de l’Infirmier titulaire du centre de Santé Afia Katindo que l’équipe de la Croix-Rouge a effectué une descente dans cette structure de santé, située dans la commune de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Le message lancé par l’Infirmier titulaire de ce centre en réservant un accueil chaleureux aux visiteurs, résume l’objet de cette visite : « nous avons reçu la circulaire du ministre provincial de la santé qui nous a intimé l’ordre de remplacer l’emblème croix-rouge par notre signe respectif et nous devons nous y conformer ». Cette démarche engagée par la Croix-Rouge de la RDC à travers notamment les actions de plaidoyer auprès des autorités de différentes provinces de la RDC, commence à porter des fruits. Ce n’est pas seulement le centre de santé Afia Katindo qui a accepté volontiers le remplacement du signe croix-rouge ; mais aussi une dizaine de centres ont manifesté leur accord. C’est le cas entre autres, du dispensaire – maternité ASAFR, un dispensaire privé situé au quartier Ndosho dans la  commune de Karisimbi. Le responsable de ce dispensaire a approché très gentiment l’équipe de  la croix-rouge, pour effacer l’emblème croix-rouge arboré jusqu’alors sur le bâtiment de son dispensaire : « une équipe de la Croix-Rouge Nord-Kivu est passée à la clinique d’un ami et nous a sensibilisés sur l’usage de l’emblème croix-rouge qui est une propriété de la Croix-Rouge, nous avons été convaincus et c’est la raison pour laquelle je viens de solliciter l’implication de la Croix-Rouge pour remplacer la croix par le signe qui correspond à ce que je mène comme activité, car je n’ai pas des moyens financiers pour le faire ».

 

MBUYI-MAYI/KASAÏ-ORIENTAL

Un nombre important des structures de santé utilisent l’emblème croix rouge dont plus de la moitié par ignorancel’emblème croix rouge dont plus de la moitié par ignorance.

Témoignages

«C’est depuis mon enfance que j’ai trouvé ce signe, dessiné sur les murs des infrastructures sanitaires. Selon moi, ce signe représente le sang et signifie que celui qui l’utilise soigne et sauve des vies humaines. Maintenant, après les explications, je comprends son vrai sens, je pense qu’il serait mieux que chacun utilise un signe alternatif ».  Sylvain KALUBADI, âgé de 45 ans, propriétaire du Centre de Santé SYKA, dans la Commune de Diulu à Kananga/Kasai Oriental.

«Moi et mes clients sommes habitués à voir la croix rouge au mur de ma pharmacie, c’est plus attirant qu’une coupe avec un serpent. Il nous faudra quelques efforts pour nous habituer à notre
propre signe ».Monsieur MUSENGA Musenga,
âgé de 27 ans, vendeur dans la pharmacie deNAZARETH, dans la commune de  Diulu à Mbuji-Mayi/ Kasai Oriental.

«Nous avons toujours pensé que le signe croix rouge n’était pas seulement réservé au Mouvement de la Croix-Rouge et que ce signe pouvait être utilisé par tous les prestataires des soins, mais après mes échanges avec les volontaires de la Croix-Rouge, nous acceptons de remplacer leur emblème par notre signe respectif ». Joseph BADIBANGA et Nelly MULANGA, infirmiers.

« Je sais que ce signe appartient au Mouvement international de Croix-Rouge, mais ce Mouvement doit beaucoup s’investir dans la sensibilisation pour que les gens comprennent et adoptent leurs signes respectifs ». L’infirmière Angèle KALANGA(40 ans) du Centre de Santé« JESUS ALIVE », situé dans la commune de Bipemba à Mbuji-Mayi/ Kasai Oriental.

«Je reconnais avoir engagé beaucoup de discussions avec les professeurs à l’Université à cause de ce signe. L’argument le plus avancé par les utilisateurs était que le signe croix rouge facilitait l’identification même de loin de centres de santé et pharmacies. Mais je pense que les gens ne peuvent plus continuer à entretenir cette ignorance pendant que nous avons des signes appropriés à chaque structure et reconnus universellement ». Je suis du coté de ceux qui choisissent d’adopter leurs signes respectifs ». Monsieur Paulin KADIMA (45 ans), étudiant en 2ème licence médecine à l’Université Officielle de Mbuji-Mayi/Kasai Oriental.

«Mon souhait est de voir la Croix-Rouge multiplier des rencontres avec les Autorités sanitaires et tous lesprestataires (des médecins, infirmiers, pharmaciens et autres tradi-praticiens )pour l’utilisation des signes alternatifs ». Monsieur Jonas KALONJI, Président communal de l’Association de Propriétaires des Pharmacies de Dibindi/ Kasai Oriental.

MANIEMA      

Près de 90% de responsables de pharmacies utilisent abusivement l’emblème de la Croix-Rouge. C’est ainsi qu’une séance de sensibilisation organisée à l’intention de certains d’entre eux, a abouti à la formulation de quelques recommandations. Ces dernières illustrent, selon les participants à cette séance, leur détermination à accompagner la Croix-Rouge de la RDC dans cette démarche. Il s’agit notamment de :
– L’engagement de ces structures à remplacer l’emblème croix rouge par leurs signes respectifs
– L’accompagnement de la Croix-Rouge dans l’organisation des séances de sensibilisation et  de plaidoyer non seulement au Ministère Provincial de la Santé mais aussi et surtout à la Division Provinciale de la Santé qui leur octroit les autorisations de fonctionnement qui d’ailleurs pouvait leur montrer les différents signes à utiliser pour chaque activité ainsi qu’à tous les utilisateurs du domaine de la santé.
– L’intensification du partenariat avec les medias et les artistes à travers les émissions radio et TV ainsi que les activités culturelles.

par :
– Vincent Rushago/ Communication/ Nord-Kivu
– Laure Mbuinga/ Communication/ Kinshasa
– MOMAT Jean Pierre/ Communication/maniema
– Henry MUSUYU/ Communication/ maniema
– Isidore Tshilumba/Communication/ Kasai-Oriental

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